
Lorsqu’on lance ou développe une activité en solo, le choix de la forme juridique est une étape cruciale. Beaucoup commencent en tant qu’auto-entrepreneur, séduit par la simplicité du régime. Mais très vite, des questions surgissent : dois-je créer une société ? Qu’est-ce que ça change pour mes obligations d’assurance ? Et la RC Pro auto-entrepreneur reste-t-elle suffisante si mon activité évolue ?
Dans cet article, on vous aide à y voir clair : on compare les statuts les plus courants, on décrypte les impacts sur votre responsabilité professionnelle, et on vous donne les bons réflexes pour que votre assurance RC Pro reste adaptée à votre réalité d’entrepreneur.
Micro-entreprise, EURL, SASU : quelles différences concrètes ?
Aujourd’hui, la majorité des freelances et indépendants commencent sous le régime de la micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur). Facile à créer, souple à gérer, fiscalement avantageuse au démarrage… c’est une option idéale pour tester une activité ou travailler en solo.
Mais ce statut a ses limites, notamment dès que votre chiffre d’affaires décolle ou que vos besoins se complexifient. Vous devrez alors peut-être envisager de passer en EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou en SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle).
Voici quelques points de comparaison utiles :
Mais au-delà des aspects fiscaux ou administratifs, le statut juridique influe aussi directement sur votre exposition au risque, et donc sur l’importance de bien calibrer votre RC Pro.
RC Pro auto-entrepreneur : un indispensable quel que soit le statut
Que vous soyez micro-entrepreneur ou dirigeant de société, la responsabilité civile professionnelle (RC Pro) vous protège en cas de dommage causé à un tiers dans le cadre de votre activité. Cela inclut les fautes, négligences, erreurs de conseil ou incidents techniques ayant des conséquences financières ou juridiques.
En auto-entreprise, c’est votre propre patrimoine qui est en jeu en cas de mise en cause. Vous ne bénéficiez d’aucune séparation entre vos biens personnels et professionnels. Un simple litige peut donc mettre votre sécurité financière en péril.
En société unipersonnelle (EURL, SASU), votre responsabilité est en principe limitée aux apports. Mais attention : dans les faits, vous pouvez être mis en cause personnellement si une faute professionnelle est avérée.
Dans les deux cas, une RC Pro adaptée reste essentielle. C’est elle qui prend en charge :
- les frais de défense juridique,
- les dommages-intérêts à verser,
- les frais d’expertise,
- et parfois les pertes d’exploitation.
Faut-il changer de statut pour mieux se protéger ?
La RC Pro auto-entrepreneur reste valable tant que vous exercez sous ce régime. Elle couvre les risques liés à vos prestations, dans les limites prévues par le contrat (activité déclarée, plafond de chiffre d’affaires, exclusions spécifiques…).
Mais si vous :
- diversifiez vos activités,
- dépassez les plafonds de CA (77 700 € ou 188 700 € selon l’activité),
- commencez à embaucher ou sous-traiter,
- voulez investir dans du matériel ou optimiser vos charges,
… alors le statut de société devient plus adapté. Et avec lui, votre assurance RC Pro devra évoluer.
Changer de statut ne vous dispense pas d’être bien assuré. Au contraire : plus votre activité grandit, plus les risques augmentent, et plus votre couverture doit être spécifique et évolutive.
Exemples concrets de RC Pro selon le statut
- Julie, graphiste auto-entrepreneure : elle facture 2 000 € par mois, travaille seule, en télétravail. Elle souscrit une RC Pro auto-entrepreneur à 9,99 € par mois, couvrant les erreurs de livrables ou les litiges clients.
- Mehdi, développeur en SASU : il travaille avec des startups tech, facture 100 000 € par an et fait appel à un UX designer freelance. Il opte pour une RC Pro, avec des plafonds de garanties supérieurs et une extension "sous-traitance".
- Anaïs, coach professionnelle en EURL : elle intervient en entreprise et organise des ateliers en présentiel. Elle choisit une RC Pro incluant la garantie responsabilité corporelle, en cas d’accident lors d’une session.
Nos conseils pour bien choisir votre statut (et votre RC Pro)
Le statut juridique que vous choisissez doit être cohérent avec votre projet professionnel, vos revenus attendus, vos ambitions et votre manière de travailler. Mais il doit aussi vous permettre d’être correctement assuré, sans trous de garantie.
Voici les bons réflexes à adopter :
- Ne choisissez pas votre statut uniquement pour la fiscalité : pensez aussi à la responsabilité.
- Faites le point chaque année sur votre évolution : activité, revenus, partenaires, risques nouveaux.
- Informez votre assureur si vous changez de statut juridique, même si l’activité reste la même.
- Vérifiez que votre RC Pro couvre bien vos missions réelles (et pas uniquement votre intitulé d’activité).
- Optez pour un contrat évolutif, capable de s’adapter à votre croissance.
Pourquoi Stello vous accompagne à chaque étape
Chez Stello, nous savons que la vie d’un indépendant ne suit pas un modèle figé. C’est pourquoi nos contrats RC Pro sont conçus pour suivre l’évolution de votre activité, quel que soit votre statut juridique.
- Formules simples et transparentes, 100 % en ligne
- Simulation en 2 minutes, sans jargon ni piège
- Attestation immédiate pour répondre aux obligations légales ou clients
- Assistance humaine si vous avez des doutes sur le bon contrat
- Et bien sûr, des tarifs adaptés à votre niveau d’activité
En résumé
Vous pouvez tout à fait exercer en toute légalité en tant qu’auto-entrepreneur, avec une RC Pro adaptée à votre activité. Mais si votre chiffre d’affaires augmente ou si vos missions se diversifient, le passage en société peut s’avérer judicieux. Dans tous les cas, votre responsabilité professionnelle ne disparaît pas avec le changement de statut : il est donc essentiel de disposer d’une RC Pro solide, claire, et évolutive.