
Les banques sont encore peu à l’aise avec le statut d’autoentrepreneur et pour cause : leurs revenus sont insuffisants et leur situation professionnelle est incertaine.
Obtenir un prêt auprès d’une banque traditionnelle est donc difficile : entre garanties et justificatifs à apporter.
Il existe cependant des prêts et aides tels que : le microcrédit professionnel, le prêt solidaire, le prêt d’honneur ou encore la subvention de l’Agefiph.
Plus besoin d’être confronté directement aux banques traditionnelles, des courtiers peuvent aider les autoentrepreneurs et des organismes comme l’ADIE, Mansa, la Nef ou Babyloan peuvent aider à obtenir des prêts.
Obtenir un prêt en tant qu'autoentrepreneur : un casse-tête !
Obtenir un prêt bancaire en tant qu’auto-entrepreneur reste complexe. Même si la création du statut est rapide et simple administrativement, le vrai défi réside souvent dans le financement de l’activité, surtout les premiers mois où la trésorerie peut être fragile.
Les banques traditionnelles s’adaptent lentement à ce statut, mais plusieurs alternatives et solutions permettent aujourd’hui aux auto-entrepreneurs de financer leur activité, que ce soit pour l’achat de matériel, la trésorerie ou les avances de fonds.
Les garanties et justificatifs à apporter aux banques traditionnelles
Pour convaincre un établissement bancaire, un auto-entrepreneur doit prouver la viabilité de son projet sur le long terme, grâce à :
- Une étude de marché,
- Une expérience professionnelle passée dans le secteur,
- Un apport personnel idéalement d’au moins 20 % du montant nécessaire.
Les garanties possibles comprennent :
- Assurance emprunteur ou assurance-crédit,
- Caution (personne physique ou société spécialisée),
- Nantissement (biens immatériels),
- Mise en gage (biens matériels).
Côté justificatifs, il faudra présenter :
- Les derniers relevés bancaires,
- L’avis d’imposition,
- Les preuves de revenus et de solvabilité.
Faire appel à un courtier
Le recours à un courtier peut simplifier l’obtention d’un prêt.
- Il négocie certaines conditions du contrat,
- Optimise les chances d’acceptation,
- Permet parfois de réaliser des économies sur le coût du prêt.
Les différentes alternatives pour financer son activité
1. Le microcrédit personnel ou professionnel
La première solution est d’obtenir un microcrédit. Ce dispositif financier est destiné aux créateurs d’entreprise ou développeur d’activité économique exclus du système bancaire.
Il existe des microcrédits personnels et des microcrédits professionnels :
Les microcrédits personnels
Ils sont destinés aux personnes exclues du système bancaire. Ce sont généralement des personnes aux revenus faibles, des personnes percevant des allocations de minima sociaux ou encore des chômeurs.
Pour obtenir un microcrédit, ce sont des intermédiaires aux banques pour autoentrepreneurs qui se chargent de les délivrer. Ce sont généralement des réseaux d’accompagnement sociaux.
Réel coup de pouce, les taux d’intérêt pour ce dispositif financier se situent entre 1,5% et 4%. Les raisons d’avoir recours à ce type de microcrédit sont :
- L’achat tout comme l’entretien d’un véhicule,
- Un permis de conduire,
- Une formation professionnelle ou bien un Stage Préalable à l’Installation obligatoire pour les artisans autoentrepreneurs,
- Des frais d’hospitalisation.
Le montant du microcrédit peut varier entre 300 € et 5000 € et dépend des revenus du demandeur.
La durée du microcrédit peut varier entre 4 mois et 5 ans. Le montant peut être remboursé par anticipation.
Les microcrédits professionnels
Ils sont quant à eux destinés aux créateurs d’entreprises généralement sans emploi. Ces créateurs sont, eux aussi, exclus du système bancaire classique.
Cette alternative est souvent associée à un accompagnement dans la création ou le développement de l’entreprise.
Le montant du microcrédit peut aller jusqu’à 10 000 €.
La durée de remboursement du microcrédit est généralement fixée à 4 ans.
2. Les prêts d’honneur
Le prêt d’honneur est souvent utilisé pour financer la création et le développement de l’entreprise. Il ne nécessite pas de garanties ou de caution personnelle. Ce type de prêt est à taux zéro, donc sans intérêts à verser.
C’est donc une bonne alternative au prêt bancaire traditionnel, car l’accès y est facilité et donne un coup de pouce aux créateurs d’entreprise n’ayant pas de visibilité suffisante sur leur activité à moyen terme.
Le montant emprunté varie entre 2 000 € à 50 000 €.
Pour faire une demande de prêt, l’autoentrepreneur peut se rapprocher d’un organisme tel que le Réseau Entreprendre ou Initiative France.
3. Les prêts solidaires
La loi du 21 janvier 2010 permet aux particuliers de faire des dons en lignes pour des projets. Les autoentrepreneurs peuvent donc envisager cette solution pour des besoins financiers faibles ou pour éviter les démarches pour obtenir un prêt.
4. La subvention de l’Agefiph
Pour les créateurs d’entreprise en situation de Handicaps, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) propose une aide financière.
Le montant de l’aide pour aller jusqu’à 5 000 € complété d’un apport personnel de 1 500 € minimum.
Un accompagnement grâce à un prestataire spécialisé est compris avec la subvention tout comme l’assurance santé, l’assurance prévoyance et l’assurance multirisque professionnelle.
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Les alternatives possibles aux banques traditionnelles
1. L’ADIE : obtenez votre microcrédit
En tant qu’autoentrepreneur, les microcrédits sont une bonne alternative à l’obtention d’un prêt. L’Association pour le Droit à l’Initiative Economique est chargée de financer les créateurs d’entreprises et de les accompagner.
Cette association, reconnue d’utilité publique et fondée en 1989, a pour missions :
- De financer les créateurs d’entreprises et demandeurs d’emploi grâce au microcrédit professionnel.
- D’accompagner les professionnels dans la création et le développement de leur entreprise.
- De contribuer à l’amélioration de l’environnement institutionnel du microcrédit et de la création d’entreprise.
2. Mansa
Il existe une plateforme permettant aux autoentrepreneurs d’obtenir un prêt bancaire dont le montant peut aller jusqu’à 10 000 €.
Cette plateforme dénommée Mansa aide donc les professionnels à obtenir des prêts tant pour des besoins personnels que professionnels.
Que ce soit pour un besoin de trésorerie, un paiement en retard ou un achat de matériel, Mansa aide les professionnels à obtenir des prêts tant pour des besoins personnels que professionnels.
Cependant, certaines conditions doivent être remplies pour profiter de leur service :
- Avoir au moins 12 mois d'activité,
- Être domicilié en France,
- Générer un chiffre d’affaires de plus 20 000€ par an,
- Ne pas être fiché bancaire,
- Le projet doit servir à l'exercice de l’activité professionnelle.
3. La Nef : la solution d’épargne et de crédits
C’est une coopérative financière qui propose des solutions d’épargne et de crédits. Les projets doivent avoir une utilité sociale, écologique et/ou culturelle.
Le montant accordé par la Nef peut aller de 5 000 à 25 000 €.
Pour bénéficier de tels montants, il suffit de remplir un formulaire disponible en ligne. La Nef prendra contact avec l’autoentrepreneur afin d’approfondir certains points. Aucune garantie personnelle n’est nécessaire.
4. Le microcrédit solidaire grâce à Babyloan
Première plateforme de micro crédits solidaires en France, Babylaon permet aux particuliers de prêter de l’argent à des autoentrepreneurs dans le monde entier.
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<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji is_page"></div><p>En 2011, Babylaon a permis à 3 521 projets d’être financés par des particuliers, pour un montant total de 1,5 million d’euros.</p></div>