
La survenue d'un sinistre est souvent critique est rarement bien choisie. Dans tous les cas, c'est également le moment précis où l'assurance souscrite, il y a parfois bien longtemps, entre en jeu. Mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu, et un certain nombre de raisons peut pousser l'assureur à ne pas donner de suite favorable à l'indemnisation de votre sinistre. Heureusement, un certain nombre de recours existent pour vous venir en aide.
Pourquoi l'assurance peut-elle refuser de rembourser un litige de RC Pro ?
Souscrire une assurance RC Pro est indispensable pour protéger son activité, mais cela ne garantit pas une indemnisation automatique en cas de litige. En 2025, les compagnies restent strictes sur l’application des clauses contractuelles et des exclusions. Comprendre les motifs de refus les plus fréquents permet d’éviter de mauvaises surprises et de mieux se préparer.
Les principaux motifs de refus d’indemnisation
Un refus peut intervenir pour plusieurs raisons, la plupart liées aux conditions de garantie du contrat :
- Sinistre hors champ des garanties : l’assurance RC Pro couvre uniquement les dommages causés à des tiers dans le cadre de l’activité professionnelle. Tout dommage personnel ou sans lien avec la mission reste exclu.
- Exclusions de garantie : les actes intentionnels, les fautes lourdes ou certains risques jugés trop fréquents ne sont jamais couverts.
- Déclaration tardive : la déclaration doit être faite dans les délais légaux (généralement 5 jours ouvrés). Au-delà, l’assureur peut refuser sa prise en charge.
- Informations manquantes ou erronées : ne pas signaler une évolution de son activité ou fournir de fausses informations peut entraîner une exclusion de couverture.
- Cotisations impayées : si les primes ne sont pas réglées, la garantie est suspendue et l’assuré n’est plus couvert.
Comment se défendre face à une assurance ?
Il arrive qu'une assurance que vous avez souscrit refuse de vous indemniser. Dans ce cas, si vous estimez qu'il est de leur responsabilité de prendre en charge votre sinistre, certaines procédures sont là pour vous aider.
Définition : Qu'est-ce qu'un recours en assurance ?
Pour engager un recours contre son assurance, le demandeur doit contacter son interlocuteur habituel (agent général, courtier, etc.). Si le désaccord persiste, la victime dispose d'un délai de 2 ans après le sinistre pour faire part de son recours au moyen d'une lettre recommandée adressée au service contentieux de son assureur.
Comment contester une assurance ?
Si le refus de l'assurance d'indemniser un sinistre parait illégitime ou complexe à établir avec certitude, il est possible de le contester. Cependant, avant d'engager une procédure longue et souvent couteuse, il convient de respecter les étapes. Dans
Pour contester un refus d'indemnisation :
- Relire son contrat d'assurance.
Commencer par relire les garanties et les exclusions du contrat est indispensable pour s'assurer que le refus d'assurance ne soit pas justifié. Pour rappel, un contrat d'assurance RC Pro est composé d'un volet de conditions générales, ainsi que d'un volet de conditions particulières propres à l'activité de l'entreprise. - Contacter son assureur.
Avant d'entamer une démarche de contestation, contacter son assureur pour lui exprimer directement ses questionnements. Si aucune des raisons évoquées précédemment n'est citée, l'assureur aura probablement plus d'éléments en sa possession pour expliquer le refus d'indemnisation. - Envoyer une lettre recommandée au service contentieux de l'assureur.
Si le désaccord persiste, il est possible de faire remonter le litige par courrier. À ce stade, il est toujours question d'une résolution à l'amiable, moins couteuse et souvent plus efficace. Dans le dossier il est indispensable d'indiquer les circonstances précises du sinistre et du désaccord, ainsi que les références du contrat et que les coordonnées de l'assuré. - Saisir le Médiateur de l'Assurance.
Si 2 mois après l'envoi du premier courrier de réclamation la situation n'a toujours pas abouti, il est possible de saisir le Médiateur de l'Assurance directement via un formulaire en ligne. Cet organisme est chargé de régler à l'amiable les litiges entre assurés et assurance. - Assigner l'assureur en justice.
Le dernier recours si la médiation à l'amiable ne donne rien est de saisir la justice. Pour ce faire, il faudra envoyer, via un huissier, un acte notifiant l'assureur qu'une procédure est lancée contre lui. La copie de cet acte est à transmettre au tribunal judiciaire du siège social de l'entreprise assuré. C'est ce tribunal qui est compétent, dans le jugement de l'affaire.
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p><strong class="bold-text">Délai de prescription du litige</strong></p><p>L'assignation en justice doit intervenir avant la fin du délai de prescription de 2 ans. Ce délai est cependant suspendu pendant la durée de saisine du médiateur.</p></div>
<div class="article-highlight_component is-cta"><div class="article-highlight_emoji is_cta"></div><p><strong class="bold-text">Votre assurance refuse de vous indemniser ?</strong></p><p>>> On vous appelle pour en parler.</p></div>
Comment limiter les risques de refus ?
Saisir une assurance qui refuse l'indemnisation d'un sinistre n'est pas chose aisée pour la victime, et il est parfois compliqué de savoir sur quels textes de loi s'appuyer. Bien que l'aide d'un médiateur ou d'un service de conseil juridique soit fortement conseillée, voici quelques bases permettant de connaitre les obligations légales de l'assureur, et d'intenter un recours.
Pour mettre en cause l'assureur, on peut s'appuyer sur les textes suivants :
- Article L112-4 du Code des assurances : Les exclusions doivent être lisibles et rédigées avec des caractères "très apparents".
- Article L113-1 du Code des assurances : Les exclusions du contrat doivent être décrites de façon formelle et limitée dans le contrat.
- Article L113-5 du Code des assurances : L'assureur est tenu de vous indemniser si un risque assuré par le contrat se réalise.
- Article L211-1 du Code de la consommation : Les clauses doivent être claires et compréhensibles. En cas d'ambiguïté, la faveur reviendra à l'assuré.
- Article 1353 du Code civil : Dans le cas d'une exclusion de garantie, c'est à l'assureur de prouver que le litige est en effet une exclusion au contrat.
Comment rester couvert par son assurance ?
Le meilleur moyen pour être indemnisé par son assurance pro est son assureur informé de tous les changements qui pourraient impacter les risques couverts. Le rôle du contrat d'assurance RC Pro est de couvrir les risques courants liés à la vie de l'entreprise, ainsi que tous les dommages aux tiers pouvant survenir pendant l'accomplissement de la mission ou la production du produit.
Il est important de prévenir son assureur lorsque :
- Le chiffre d'affaires de l'entreprise augmente.
Un chiffre d'affaires plus important est synonyme de risques supplémentaires. En effet, à mesure que le nombre de transactions augmente, le risque de causer un dommage au tiers augmente également. - L'activité de l'entreprise est modifiée.
Lorsque l'activité qui génère la majorité du chiffre d'affaires de l'entreprise change, le risque est modifié, et il faut donc prévenir l'assureur. Si la nouvelle activité ne représente qu'une petite partie du chiffre d'affaires, pas besoin de déclarer de changement.
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Un photographe ouvre un commerce en ligne pour vendre des pellicules qu'il importe du Japon. Il en vend de plus en plus, et cette occupation représente désormais la majorité de son CA (+ de 50%). Il devra donc contacter son courtier pour que celui-ci lui propose une formule couvrant sa nouvelle activité de commerçant.</p></div>
- Une modification de la zone de facturation.
Le contrat d'assurance RC Pro couvre l'entreprise pour des transactions dans une zone définie (nationale, européenne, ou mondiale). Si de nouvelles transactions sont effectuées en dehors des zones du contrat, elles ne seront pas couvertes. - L'embauche du premier salarié.
Avec le statut d'employeur, de nouvelles garanties sont nécessaires comme la garantie de faute inexcusable de l'employeur par exemple. - Un déménagement du siège social.